La vaccination est la prochaine étape dans la riposte contre la Covid-19 au Gabon. Toutefois, cette initiative à venir ne semble pas trouver l’adhésion des populations.  Et les raisons sont nombreuses.

D’abord, la désinformation qui accompagne souvent, sur la toile, les campagnes de vaccinations dans les pays où elle a déjà lieu. De nombreux pseudos spécialistes décrient ces vaccinations qui pour eux ne constituent pas la bonne réponse aux ravages de la pandémie dans le monde. Estimant plutôt qu’il s’agit d’instruments politiques dont le but est de jeter en pâture des millions de personnes.

Il faut ajouter qu’au Gabon, un peu comme partout ailleurs, les tergiversations des autorités, à travers des décisions querellées, dont le but est pourtant de limiter la propagation du virus, ne rassure personne. Surtout que  les mesures d’accompagnement adossées aux mesures prises n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes.

L’autre raison de la crainte serait que de nombreuses personnes veulent se désolidariser du «Covid-Business» dont elles accusent les pouvoirs publics d’entretenir. Elles soutiennent que le Covid-19 apparait comme une véritable vache à lait pour plusieurs États africains, et le Gabon n’y échappe pas. Depuis le début de la pandémie, l’aide internationale a atteint plusieurs centaines de milliards de francs. Sans compter les critiques sur la gestion de la crise sanitaire qui suscite de nombreuses interrogations.

En tous les cas, le pari de la vaccination volontaire n’est pas gagné d’avance. Tant il va falloir convaincre certains sceptiques sur la nécessité de s’astreindre au protocole vaccinal dont l’objectif est de participer efficacement à la riposte contre cet ennemi invisible.