Posté par eqconews, le 14 mai 2022
C’est au cours d’une déclaration rendue publique le 4 mai dernier que l’ancienne déléguée du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR) a rendu officielle sa démission de ce parti. Prochaine étape : le PDG ?
Par Yann ESSABE
C’était plus ou moins attendu. Le climat délétère empreint de suspicions réciproques qui avait cours entre les deux têtes de l’exécutif, à savoir Jean Boniface Assélé et sa fille Nicole Assélé, ne pouvait perdurer plus longtemps. Le parti, inscrit dans la Majorité républicaine pour l’Émergence, s’apprêtant à préparer les élections générales de 2023, particulièrement la présidentielle. C’est une décision sage que la désormais ex déléguée générale du Centre des Libéraux Réformateurs a prise, en quittant le CLR. Cela pour « Préserver les liens personnels immuables et la cohésion familiale que nul ne saurait évidemment ignorer », dira-t-elle. Dans le même sillage, Alexandre Désiré Tapoyo, son 1er adjoint, également démissionnaire, justifiait son départ pour ne pas nuire aux « Relations humaines sous-tendues par les valeurs de respect et d’estime mutuels, qu’il m’a sans cesse paru nécessaire de maintenir ». La préservation de la paix et l’unité de la famille, deux crédos essentiels, ont motivé ces deux postures.
S’il est illusoire de revenir sur les passes d’armes précédentes, l'évènement de trop qui allait aboutir à la démission de Nicole Asselé a été l’organisation, le 16 avril dernier, d’un Congrès extraordinaire par Jean Boniface Assélé à l’effet de supprimer la délégation générale. Cette décision mettait fin de facto aux fonctions de Nicole Asselé et de son adjoint Alexandre Désiré Tapoyo. Les raisons avancées de cette éviction par le père Jean Boniface Assélé, n’ont convaincu personne : « Je dis non. Nicole, tu me gènes un peu. J’ai le pouvoir discrétionnaire et j’ai pris la décision de la foutre dehors », a-t-il affirmé. Ce climat anxiogène est dû, selon Nicole Assélé, à l’entourage toxique de son père « Constitué de personnages rompus à l’intrigue obscure » et « D’un environnement rempli de courtisans dont la présence et l’activisme sont tout sauf au réel bénéfice du général Jean Boniface Asselé et du CLR ».
Après ce départ du parti, même si plusieurs personnes avancent un retour de la fille prodigue plus tard, compte tenu des liens assez fusionnels qu’entretiennent le père et la fille, la question subsidiaire est en lien avec l’avenir de Nicole Asselé. Pour les uns, elle ferait son baluchon pour rejoindre le parti au pouvoir, le PDG où ses attaches demeurent intactes. Mais, comme l’a affirmé un connaisseur de l’écosystème politique du cru, « elle risque de se sentir un peu trop à l’étroit, après avoir intégré l’habitude d’être toujours aux premières loges. Redevenir simple militante? Elle ne l’acceptera jamais. C’est dans son caractère. Enfin, où pourrait-elle être classée ? Libreville ou, tout au moins, les circonscriptions et bases électorales sont déjà largement pourvues en cadres du parti présidentiel. Il faut aussi compter avec certains fusionnés qui attendent encore ».
Pour les autres, la création d’un parti politique taillé à son image, reste la meilleure option, sachant qu’une partie de l’électorat du CLR qui ne se retrouvait plus dans le management du parti, est prête à la suivre. Pour ceux-là, « Tapoya et elle peuvent former un duo viable, d’autant que lui également a besoin de visibilité. L’expérience dans le PDG qu’il avait rejoint après sa première séparation avec Jean Boniface Asselé, lui a laissé un goût amer », a affirmé un militant du CLR. Il faudra attendre les prochains jours pour nous dévoiler plus concrètement le nouvel agenda de Nicole Asselé.
Retour à la liste
14/05/2022 à 16:48
48
{{rdo.ann_fav[271743] ? 'Sortir de' : 'Dans'}} mes favoris
Voir ses autres annonces
Lui envoyer un email
Connectez-vous pour contacter l'annonceur en instantané