Posté par Yann Essabe, le 8 décembre 2022
Congrès ordinaire du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), tenu du 2 au 4 décembre 2023, rentrée politique de l’Union nationale sur fond d’appel à l’unité de l’opposition en 2023, sont autant de signaux qui préparent en amont, les échéances cruciales de 2023.
Par Yann Essabe
Le mois de décembre est décidemment celui de tous les rendez-vous politiques de l’heure. Après le Parti démocratique gabonais (PDG), qui a annoncé la tenue de son congrès ordinaire du 23 au 24 décembre prochain, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier a réuni, les 2 et 4 décembre derniers, dans la salle de l’Arche de l’Alliance au quartier Ambowé, ses militants pour un congrès ordinaire. Le leadership d’Alexandre Barro Chambrier semble se confirmer à mesure que l’échéance capitale de 2023 s’approche. Et, surtout, depuis les déboires judiciaires de Guy Nzouba Ndama.
Le parti de l’ancien PAN, Les Démocrates, s’est depuis muré dans un silence de cathédrale inquiétant. Or, tout le folklore servi à la frontière du Congo Brazzaville avec des vidéos devenues virales, ne plaideraient pas en faveur du fils de Ndama, si l’on en croit certains commentaires . Exit donc Moukombo ? Rien n’est moins sûr. Car, vendre la peau de ce vieil ours, baroudeur de la vie politique nationale, avant terme, c’est méconnaître les engrenages du marigot politique gabonais.
Aussi, le débat sur la candidature unique de l’opposition en 2023 est-il relancé. Elu par acclamation à la présidence du parti pour un nouveau mandat de cinq ans à l’issue du congrès, Alexandre Barro Chambrier a reçu mission des congressistes de rassembler les autres partis de l’opposition autour d’une plate-forme de candidature unique pour la présidentielle de 2023. Une mission difficile a priori. Les principaux animateurs de l’opposition de 2016 ayant rejoint avec armes et bagages, le Parti démocratique gabonais (PDG). Et la saignée est loin de s’arrêter à mesure que les élections générales de 2023 pointent à l’horizon.
De l’autre côté, Jean Ping, candidat malheureux à l’élection présidentielle d’août 2016, ne semble pas vouloir donner à quiconque un blanc-seing. Va-t-il renvoyer l’ascenseur à Alexandre Barro Chambrier ? Personne n’est à mesure de le dire avec certitude aujourd’hui. Chez la présidente de l’Union nationale (UN), Paulette Missambo, la question de la candidature unique de l’opposition était également au cœur de la rentrée politique de son parti, tenue dernièrement à la chambre de commerce de Libreville.
Elle a demandé à ses homologues de l’opposition à faire bloc : «Nous devons nous doter d’une stratégie commune pour peser sur les évènements », a-t-elle déclaré. Avant d’interpeller l’ensemble des forces politiques nationales, singulièrement les partis signataires du mémorandum pour une réforme du système électoral national, sur l’urgence de créer les conditions qui permettent d’organiser des élections libres, transparentes et apaisées en 2023.
Pour le moment, les ambitions de Paulette Missambo pour 2023 ne sont pas toujours claires. Mais pendant combien de temps encore va durer le suspens, surtout que les militants de l’UN poussent de plus en plus la native de Mulundu à se porter candidate à la prochaine élection présidentielle ?
Chez Alexandre Barro Chambrier, la récente tournée nationale dans l’hinterland avait des allures de précampagne. L’organisation de son 1er congrès ordinaire sous le thème : « Renforcer les acquis pour affronter les défis à venir », répond à cet impératif. En attendant de résoudre l’épineuse problématique de la candidature unique d’une opposition qui a du mal à raccorder ses violons, et la sortie sous le boisseau d’autres candidatures, on peut dire comme au Casino, « Les dés sont jetés ».
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