Posté par kokorapey, le 15 août 2021
Au périmètre du PK8, une saison sèche 2021 de dèche ? En ce mois d'Août qui bientôt touche à sa fin la morosité est de mise.
Les fêtes du 17 Août n'ont pas connu l'affluence et l'effervescence des années passées. On ne fait même pas allusion à la période faste d'antan qui voyait les salariés et surtout les fonctionnaires disposer de la totalité de leurs salaire autour du 15 Aout pour "fêter"
Non... Depuis un certain temps, les 17 Aout, ne donnent plus lieu à des repas abondants incluant viandes poissons et légumes. Le mois d'Aout qui s'achève, encore plus que les précédents, du fait des confinements n'a pas été excellent sur le plan des activités agricoles et maraîchères et donc des entrées financières, loin s'en faut, sur les périmètres maraichers autour de Libreville !
Déjà le mois de Juillet, était étrange. Avec une saison des pluies qui a joué les prolongations. N'a-t-il pas plu jusqu'au delà du 18 Juillet, hypothéquant la période faste des cultures rentables? et comme si cela ne suffisait pas une opération "libérez les trottoirs" a déstabilisé les marchandes, principales détaillantes des légumes, épices et produits maraichers, car oui, nombreuses sont les vendeuses qui viennent dans les périmètres maraichers reconnus , se procurer salade, gombos, persils, oignons verts, épinards pour les revendre aux passants et aux "dames des voitures" aux abords des carrefours. Le bilan est réellement catastrophique, pour les maraichers grossistes.
Mais il en faut plus pour décourager, Bertin, Régis, Arnaud, Jean Paul, et les autres qui continuent de s'activer dans ces espaces, convaincus que la vérité se trouve dans la terre, dans la pratique de l'agriculture maraîchère. Car dans le pire des cas, ils auront toujours à manger.
Croire en la force de la terre et pratiquer l'agriculture en ce mois d'Aout, comme tout au long de l'année et cela depuis quelques années a été et reste leur sacerdoce: Labourer, biner, semer, arroser, sarcler ! A la fin, tout finit par pousser. Et l'on aura toujours quelque chose à vendre.
L'alimentation du Gabonais a changé. Au village, la forêt était le garde- manger. La forêt fournissait tout et particulièrement des feuilles, beaucoup de feuilles, feuilles de tarots , feuilles de manioc, du nkoumou, des massessè si délicieusement acidulés sans oublier toutes sortes de champignons et d'insectes succulents.
Au village, la forêt procure des protéines animales issues de la consommation des poissons et des petits gibiers, des glucides venant des tubercules d'ignames cultivés dans divers espaces. L'exode rural vers les chantiers d'exploitation massive et destructive de la forêt ou vers les centres urbains a été le moment de la rencontre avec d'autres goûts, saveurs, et aliments ! Le villageois a pris goût au poisson salé, aux boites de conserve, au pain.
Et voici notre Gabonais qui désormais , consomme, avale sans compter de la viande hachée et /ou congelée, celle-ci est accompagnée de spaghettis et/ou de riz blanc ou rouge, saupoudré aux cubes en rien magiques, mais toujours extrêmement salés. La vie urbaine encourage l'absorption des "embaumés", gonflés aux hormones. Le résultat ? Diabète, hypertension ! Des maladies, des tueurs silencieux qui déciment par ignorance, par négligence mais à haute fréquence, des compatriotes. Maladies de la pauvreté et de l'ignorance !
Quand se nourrir revient à vouloir, à devoir mourir, n'est-ce pas la contradiction et le paradoxe suprêmes? Les légumes maraîchers ou issus de la forêt sont la thérapie que le Docteur Baye et les autres nutritionnistes n'ont de cesse de proposer aux compatriotes. "Mangeons des légumes, tous les légumes ! Varions notre alimentation."
Et c'est en cela que les périmètres maraichers ont leur importance. De plus en plus l'on voit des compatriotes qui viennent directement dans ces espaces maraîchers en quête de laitue, choux, poivrons, oignons et haricots verts, leurs compagnes s'arrêtent au bord des trottoirs pour du nkoumou, des feuilles de manioc, des feuilles de tarots, du boukoulou. Toutes choses qui vont conduire (soit dit en passant) la chanteuse Seba à célébrer l'oseille cuite avec une quelconque boite de conserve.
Les appels des Nutritionnistes ne sont heureusement pas tombés sur une terre aride... Le mois d'Aout 2021 qui s'achève aura été décevant, et le bilan de cette saison sèche rime avec dèche, c'est vrai !
Mais il en faut plus pour décourager les Agriculteurs des périmètres maraichers. Ils savent depuis longtemps que rien n'est acquis de manière définitive, que la nature, ses cycles et saisons peuvent avoir des sautes d'humeur, des variations, mais ils jouent rarement les girouettes. Ils savent qu'il faut sans relâche , becher, biner, semer, sarcler, ne laisser nulle place où la main ne passe et repasse comme dit la fable de la Fontaine !Alors en cette période de rentrée qui s'approche, prenons encore un peu plus de"vert", un peu plus de légumes et faisons d'une pierre deux coups: aidons les Agriculteurs maraichers des périmètre urbains et fortifions nos organismes, car notre seul capital en ces périodes troubles est la santé.
Contacts: +2410660275830 et aussi+2410662174003
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16/08/2021 à 13:02
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